"On a systématiquement trouvé des microplastiques"
Nous allons à la découverte des premières observations scientifiques faites lors de la Mission microplastiques 2019 et leurs perspectives de recherche à venir.
La mission microplastiques a débuté le 27 mai 2019 de Lorient. Pendant 6 mois, Tara a sillonné 9 grands fleuves européens (la Tamise, l’Elbe, le Rhin, la Seine, la Loire, la Garonne, l’Ebre, le Rhône et le Tibre) pour comprendre l’origine des plastiques qui se déversent en mer et analyser leur impact sur la biodiversité marine. Près de 2 700 échantillons prélevés par plus de 40 chercheurs.

Si la pollution plastique en mer est bien connue, la présence de plastique dans les rivières l’est moins. Or, la quasi-totalité du plastique présent en mer vient des fleuves et la concentration en microplastiques y est jusqu’à 100 fois plus importante.
Jean-François Ghiglione, directeur de recherche CNRS et dirigeant des opérations sur la mission microplastiques 2019, veut savoir "d’où ils viennent, où ils vont, comment ils s’accumulent".
Il existe des bactéries pathogènes, c'est à dire celles qui donnent des maladies. Durant la mission, les scientifiques (dont l'équipe de recherche Plastic@Sea) ont trouvé des plastiques avec une quantité abondantes de bactéries. Le plastique se déplace partout en mer, cela peut créer des épidémie pour les animaux marins.

Des initiatives se multiplient pour réduire l’utilisation des plastiques, prévenir leur rejet dans le milieu marin, promouvoir une économie circulaire et encourager l’innovation et la recherche pour trouver des alternatives à leur utilisation. Pour alléger la pollution marine il faut réduire les plastiques à usage unique, améliorer la collecte et le recyclage, développer des emballages éco-conçus, substituer les matériaux problématiques.